Blackout dans the idiot cycle

Si j’avais été journaliste, ou mieux encore, chroniqueur, je n’aurais jamais à acheter de livres ni de DVD. Ils arriveraient chez moi, accompagnés de petits mots doux d’un attaché de presse ou carrément de l’auteur.

Evidemment, je recevrais des grosses daubes qui s’accumuleraient alors dans une étagère inaccessible. De temps en temps, j’en offrirai à des amis, me gardant bien de leur avouer que ce n’est que du recel.

Je parle en connaissance de cause car, avec un oncle journaliste, j’ai jadis récupéré les biographies d’Aimé Jacquet et de Thierry Henri. Je ne savais qu’en faire mais, comme il s’agissait -croyais-je- de cadeaux, je les lisais et les conservais précieusement.

Un jour j’ai réalisé la supercherie et j’ai décidé de m’adonner moi-même à cette pratique.

Là où c’est embêtant, c’est quand on reçoit de bonnes choses. On ne sait s’il faut les offrir (de peur que ca ne se perde) ou les conserver (mais alors personne d’autre n’en profitera).

« Or, tout dernièrement, m’étant trouvé sur le point de faire le dernier couac » j’ai crû bon de visionner un film encore introuvable en France et donc de retourner une saison en enfer…. The Idiot Cycle.

Précisons d’emblée que vous aurez beaucoup de mal à voir le film en France. Et pour cause… il traite d’environnement et ne fait pas dans la dentelle. Il semblerait qu’il y ait des pressions pour qu’il soit introuvable dans notre cher pays qui a vu naître Monsieur Dupont de Nemours (ah Lavoisier, si tu savais pour ta femme… mais je m’égare !)

Autant j’avais été fortement déçu par Severn, autant The Idiot Cycle parvient à ne pas être lourdingue et apocalyptique… alors qu’il y a matière !

Tout part d’une ville canadienne, Sarnia, qui se paie le luxe d’être LA ville pétrochimique du pays… et aussi une réserve d’Indiens Aamjiwnaang. Un peu comme à Gilly-sur-Isère et son proche incinérateur qui améliore nettement le taux de cancer des résidents, Sarnia bat tous les records outre Atlantique. Mais qui se soucie des Algonquins ?

Pas de bol, la réalisatrice Emmanuelle Schick Garcia, alertée par tous les cancers chez ses proches, décide d’enquêter…

Ce que je dis ne pourrait être qu’apitoyant. Mais c’est bien plus que cela. C’est cynique.

« Le Cycle Idiot » from Mansan on Vimeo.

Le générique introductif fait malicieusement, tandis qu’on déambule avec son caddie dans les rayonnages d’un hyper, des rapprochements plutôt grinçants.

Qui fabrique les pesticides ?
Dow Chemical, BASF, Bayer, Dupont, Astrazeneca, et Monsanto
Qui fabrique les traitements contre le cancer ?
Dow Chemical, BASF, Bayer, Dupont, Astrazeneca, et Monsanto
Qui fabrique les OGM ?
Dow Chemical, BASF, Bayer, Dupont, Astrazeneca, et Monsanto

Jackpot !

C’est cela qui est appelé « le cycle idiot« . Des industries s’enrichissent en développant le cancer, qui est aussi la maladie la plus lucrative du siècle. Aujourd’hui encore le lien entre produits chimique et santé peine à être entièrement reconnu. On cite l’exemple de Dow Chemical qui a fait croire encore croire à Midland Michigan, fief de l’entreprise (1897 !) que la dioxine ne présente aucun risque pour la santé…

Ensuite, on se balade en France, en Italie, en Ecosse etc. Où l’on voit qu’aucun pays n’est épargné par cette espèce d’omerta. Ceux qui nous tuent gagnent aussi de l’argent en nous proposant les soins. Et ils nient. Et ils mentent.

On préfèrerait couper tout, éteindre le post. Faire le blackout.

Le Blackout, c’est le concept de Veja ce jeudi 24 Février !

Comment ca, vous trouvez cette transition tirée par les cheveux ? Tant pis je continue !

Le Blackout donc, aura lieu au Centre Commercial à Paris dans le 11ème. En principe, quiconque rentre… devra amener sa facture d’électricité. Et il ne ressortira pas vivant tant qu’il n’aura pas rejoint Enercoop.

Non mais !

Centre Commercial x Enercoop : Blackout from Centre Commercial on Vimeo.

2 réflexions au sujet de “Blackout dans the idiot cycle”

  1. Salut les copains,

    pour être honnête, j’ai rien compris au black out Enercoop et veja. la vidéo est bien montée et tout et tout, mais après l’évènement, je ne sais pas ce qu’il reste. y’a une nouvelles boutique ? c’est quoi le truc.

    A ++

    GG

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  2. Un film d’ UTILITÉ PUBLIQUE, que j’ai eu la chance de voir. Au-delà d’un constat accablant sur la situation, il donne la volonté de faire changer les choses !

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