Après l’huître en tube, le poulet en canette

Ils ont osé ! Ils l’ont fait !

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Vu sur ce site américain, un poulet entier en conserve. N’hésitez pas à aller cliquer pour vous délecter des photos de la bête engluée (est-ce de l’huileàest-ce de la gélatine ?).

Quand on y pense, chez les animaux, le poulet est vraiment le premier qui trinque. Dans le monde de l’élevage, c’est certainement celui qui prend le plus cher : antibiotiques, entassement effroyable, limage de bec… Les éleveurs producteurs de poulets ont-ils encore une approche paysanne àBien sûr que non.

Quant à ces pionniers américains de la conservation & distribution, je peine à imaginer ce qui a pu se passer dans leur tête. Car enfin bon ! Pourquoi cela me brusque-t-il ? Suis-je à ce point à rebours du progrès pour ne pas m’enthousiasmer devant un tel fonctionnalisme. 52 conserves, 52 poulets du dimanche ! Plus que du dégout, c’est de l’incompréhension. Pourtant, on fait bien du confit d’oie en conserve. Alors pourquoi pas un poulet entier ?

Suis-je bête ?

Je cherche, je cherche. Pourquoi ça coince à Je cherche pourquoi il y a rupture.

« Ne sachant m’expliquer sans paroles païennes, je voudrais me taire. »

7 réflexions au sujet de “Après l’huître en tube, le poulet en canette”

  1. Ben oui… Dans antibiotique, il y a « bio » non ?!

    C´est « un petit peu beaucoup abjecte » cette histoire là…
    Et non, tu n´es pas bête, cher Baptiste, juste plus Humain que ces metteurs en boite… qui ne savent certainement pas faire un huit avec leur bouche (vieille blague d´école, comprenne qui pourra… ou saura)

    Petite question ra(dé)goutante : Le limage de bec, c´est pour mieux le rentrer dans la boite ?

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  2. C’est une horreur totale. D’autant plus que e suis arrivée sur cette page en mangeant mon repas de ce midi. J’ai dû attendre d’avoir fini de manger pour y revenir. Pour ma part, le confit d’oie en conserve me dégoute aussi. Mais il est vrai qu’un poulet entier c’est pire. Pourquo? Je sais pas non plus. Mais bon… inutile d’intellectualiser la chose… un dégoût relève des émotions et sentiments.

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  3. Je suis d’accord pour dire que la photo est ignoble, le procédé peu ragoutant… mais la remarque sur le confit d’oie/de canard est pertinente. C’est juste que la partie est moins évocatrice que le tout!
    Bien plus encore me brusquent les images des usines de poulet: les poussins à peine sortis de l’oeuf jeté dans les rotatives, le bruit infernal. Triste à en pleurer.

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  4. @Frédérique
    Je suis complètement d’accord. Un dégout relève des émotions et parfois, il n’y pas lieu de vouloir « expliquer » nos sentiments.

    Mais on peut tout de même les questionner je crois. Comme le remarque justement Pitou, il est possible que le « tout » choque plus que la « partie ». C’est d’autant plus pertinent que, comme le rappelle Nicolino dans Bidoche, on oublie vite que derrière un steack il y a un boeuf, derrière une côtelette un agneau.

    Rationalisation vs émotion: je ferai l’entourloupe assez usée consistant à dire qu’il ne faut pas opposer les deux. Les sensations sont comme des antennes qui nous aiguillent, la raison doit pouvoir canaliser cette boussole qui parfois s’agite un peu trop…

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  5. moi ce qui m’impressionne le plus, c’est cette standardisation du vivant. On fait « pousser » des poulets qui auront la taille normée pour rentrer dans cette boite. En même temps, en 3 semaines de batterie, pas bien le temps de trop grossir …

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  6. Please excuse that I don’t know French well enough to make my comment in French.

    Just had to add that this picture of a whole chicken sliding out can (in what seems to be gelatin) is not only unappetizing, it is disturbing! Yet another great reason to be a vegetarian. 🙂

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