
Soja chinois: le bio est-il soluble dans le productivisme ?
Le bio serait-il victime de son succès ?
Le logo AB est la propriété du Ministère de l'Agriculture. 4 Français sur 5 le connaissent et ce label est tout à fait digne de confiance. Rappelons que les organismes de certification (par exemple ecocert) procèdent à deux contrôles annuels, dont un inopiné.
En général, lorsqu'un agriculteur entame une démarche de certification biologique, il sait qu'il ne sert à rien de vouloir tricher. La certification bio s'inscrit toujours dans une démarche volontaire.
Le cas de l'élevage en bio
Cette fiche destinée aux éleveurs (pdf 72Ko) traduit les obligations légales pour se voir délivré le label bio AB.
L’autonomie alimentaire est d’au minimum 50 % pour uné levage herbivore.
L’autonomie alimentaire est de 40% pour uné levage herbivore.
Le pourcentage d’auto-production ne pourra cependant pas être inférieur à 10% d’aliments ou son équivalent en matière sèche produite
En clair, il est tout à fait possible à un éleveur bio, labelisé AB, de recourir, à un ensilage extérieur à sa production. Néanmoins, on peut s'interroger sur une origine aussi lointaine que la Chine.
Le problème est bel et bien que la demande française en bio est bien supérieur à l'offre. En effet, tandis que 2% de la Surface Agricole Utile est consacrée en bio, la demande française en aliments bio connaît une plus forte croissance. D'où la nécessité d'importer, notamment d'Allemagne pour les produits finis.
Quant à la Chine, n'en déplaisent aux clichés, c'est l'un des principaux producteurs en bio du monde. Tandis que le soja est majoritairement OGM (et donc interdit en élevage bio) en Argentine et au Brésil, le soja chinois répond aux critères de l'élevage bio.
Un autre cahier des charges est possible
Faire venir de l'autre bout du monde des céréales destinées à un élevage bio, voilà un paradoxe qui avait provoqué une discorde entre les fondateurs de l'agriculture biologique. Opposition que l'on peut résumer à la différence de cahier des charges entre Nature et Progrès et AB.
Nature et Progrès est l'association pionnière du bio et son cahier des charges est plus fort que celui de son cousin AB plus connu. Par rapport à l'élevage, Nature et Progrès exige un ensilage à 90% autonome.
A noter que le label AB reste une garantie fiable pour manger bio mais qu'il risque d'être encore un peu affaibli face à la prochaine réglementation européenne.
Le consommateur est donc sommé de se poser la question: faut-il assouplir le cahier des charges de la bio pour répondre à une demande toujours croissante ? Ou doit-on considérer que l'agriculture bio n'est de toute façon pas compatible avec une agriculture productiviste et globalisée ?
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